lundi 9 juillet 2007

mon premier cours de maori

L’année dernière, même époque, je faisais russe (trop dur) et de japonais (po pu continuer parce que pas assez d’élèves pour le niveau 2), pis j’ai changé de boulot pour donner des cours du soir et par définition, les cours du soir, ça tombe relativement le soir. Eh ouais. Du coup, moins de temps, enfin de soirs, pour moi même suivre les cours du soir. Mais depuis peu, j’ai trouvé des cours qui payent 2 fois plus que mon ancien baril de cours que ça a pas été trop dur de décider de changer, même avec des étudiants qui essayent de vous faire culpabiliser comme quoi c’est po juste que vous les abandonniez, eux, que vous adorez, que pour des nouveaux étudiants que vous connaissez même po et que ça se trouve vous les aimerez pas et que tout le monde sera triste. Ouais. Alors là, autant le dire tout de suite, ayant un boulot qui me prend tout mon temps de tous mes jours de 9h à 17h, les heures supp’ que je fais avant 9h du mat’ et après 17h, c’est uniquement pour l’argent. Si en plus, y sont contents, c’est l’extase, mais boh, perso c’est la tirelire qui parle en premier.

Bref. Du coup, des cours deux fois plus payés égal 2 fois moins de cours a faire donc du temps libre en plus et je peux me repencher sur les cours du soir où je serais de l’autre côté du bureau.
Problème, mon soir de libre pour ça, c’est le lundi et aucune des 5 langues que j’ai déjà un peu appris tombe le lundi, faut y mettre de la mauvaise volonté quand même ! Donc faut faire rien ou un truc nouveau. Rien, bof, c’est l’hiver et ma maison n’est chauffée que autour de ma bouillotte, chui pas plus tentée que ça de prolonger les moments cul-gelé. Les trucs nouveaux du lundi : poterie, dieu merci la glaise est fournie, chant pour grands débutants, non j’ai pas encore surmonté l’interdiction formelle de chanter émise par mes parents depuis les longs trajets Picardie-Puy de Dôme vers mes 3 ans, divers ateliers sur Access et Excel, je suis prof, pas comptable ou statisticienne, les bases me suffisent, et puis portugais et maori.

Ceux qui me connaissent savent qu’il y a peu de choses qui me hérissent les bois plus que le jazz mais que le portugais en est une. Et que mon ex le plus balaise en écoute de sa copine est probablement celui qui m’a offert une copie (et en plus il est radin) de son CD de jazz brésilien. Y a que en l’emballant dans de la brandade de morue qu’il pouvait faire un meilleur score mais j’aurais pris ça pour de la provocation.
Donc portugais, non.

Reste maori. Et comme reste, c’est pas pire. Ca a avant tout le mérite d’être l’une des trois langues officielles de NZ (la troisième c’est la langue des signes, NDLR) bien plus que le russe et y a peu de chances que je trouve des cours de maori si je redéménage dans un autre pays. Donc comme ça, apprendre du maori, je pourrai cocher que c’est fait. Faut pas rêver, il est quasi hors de question que ça m’ouvre les portes de la communauté, ça, c’est du rêve plein pot, mais ça peut donner un petit aperçu de la culture locale.

Donc voilà, chui inscrite, premier cours lundi 9 juillet, 17h30. Aujourd’hui. A 17h25, j’étais bien dans la salle MZ10, j’avais trouvé mon ptit badge pour que tout le monde se regarde le sein gauche avec la bonne excuse de chercher le nom de son voisin, j’adore, et je farfouillais dans mon sac pour trouver un stylo, sous le regard narquois de mon voisin « ah ouais, c’est la première activité du cours, vider son sac à main devant tout le monde ? », tout ça parce que sur mon bureau s’alignaient crème pour les mains, passeport, brosse à dents (on se brosse les dents 3 fois par jour dans ma famille oui oui oui), surligneurs de toutes les couleurs, diverses bagues, dentifrice (ben sinon, ça compte que pour une demie fois le brossage de dents), deux cds, un tupperware (si je ne mangeais pas, j’aurais pas besoin de me brosser les dents) une clé usb et mes clés de maison. Si je faisais poterie, je sais pas où je rangerais mes devoirs ! Un cendrier en glaise, même en miettes, ça prend de la place. Bref. J’ai enfin sorti un stylo et j’ai eu droit à « so you’re not a total looser » par mon voisin Dean le rigolo, ben moi c’est Anne, enchantée…

Je sens que Dean va être un meneur.

Avec tout ça il est 17h35 et pas de prof. Po grave, on a du thé, du café, on papote, c’est pas totalement insurmontable. 17h45 c’est un peu bizarre, quand même, 15 minutes de retard le premier cours sur un cours de deux heures… Ca commence à s’agiter dans les rangs, on se raconte ce qu’on fait dans la vie, et hop, quelqu’un propose que je fasse un cours de français en attendant qu’on arrive. Et ben moi je propose qu’on cherche une autre idée.
A 18h, on a commencé à se douter que c’était peine perdue et la ça a donné lieu à des phrases, hmm, inattendues ? « J’espère au moins qu’il a eu un accident, dis donc ! » Pourquoi ? Si c’est pas le cas, tu vas lui péter la gueule toi-même ? Nan mais ça va pas hé !!

Là-dessus, Dean, le meneur, je l’avais bien senti, a suggéré que chacun se présente à tour de rôle sur le pourquoi du comment on a décidé de s’inscrire au cours, puis il a rempli la feuille de présence (si on assiste à 80% des cours, on a un diplôme…) et pis sur ce, on s’est dit au revoir et à la semaine prochaine. Donc je suis arrivée dans ce cours en sachant seulement dire kia ora, bonjour, et je repars avec le même savoir. A la limite, parfois, après un cours, on en sait moins qu’avant, ben déjà, le prof, il a réussi à dépasser ce stade, sans même venir faire cours. C’est pas mal !!! Mais j’en connais qui feront bien de rougir si jamais le prof arrive avec des béquilles au prochain cours…

1 commentaire:

Mamzelle Lambda a dit…

Coucou renne framboise, j'aime beaucoup ton blog il est très sympa.
Pour l'instant j'ai lu que le post sur le premier cours de maori mais je vais continuer mon exploration ^^
Je débute chez "blogger" et j'ai vu que t'avais pas mal personalisé ton blog, comment c'est y qu'on fait ça?
ya un moyen (à part de t'ajouter aux favoris d'internet explorer) de t'épingler qqpart pr te retrouver facilement?
Bon à bientôt, je repasserai par là ;)